vendredi 30 janvier 2009

Le boulanger et l'inventeur...

...ou comment l'on se retrouve à faire son choix.
Alors, d'après vous, quelle est la différence entre un boulanger et un inventeur ?
L'un fait du pain et l'autre invente.
Bravo, qui a dit ça ? c'est toi ? Tu prends ton paquet de lessive et tu sors !

La différence fondamentale que je vois, moi, c'est que l'un des deux est tributaire des efforts continus qu'il doit fournir pour pouvoir augmenter son revenu. Bien sûr, le boulanger se doit de faire du bon pain, mais avant tout, l'augmentation de son revenu sera intimement lié à la quantité de pain qu'il produit et qu'il vend. Un peu comme le dentiste ou la prostituée, il y a, dans une journée, un nombre de clients nécessaire à atteindre pour vivre décemment et un nombre maximal au-delà duquel il est impossible d'aller car les journées font 24h pour tout le monde...
Bref, peu importe le cash que ces professions engrangent, le revenu est continuellement lié aux efforts quotidiens à fournir pour vendre leur "production".

Alors que l'inventeur pourra, moyennement un effort relativement modeste (toutes proportions gardées), obtenir une rémunération plus que conséquente à partir d'une seule et même invention qui lui procurera des revenus réguliers.

Bref, très rapidement on perçoit qu'il peut être nettement plus intéressant de vendre une "production intellectuelle" que de vendre une production liée à un travail quotidien...

Pourquoi je vous raconte cela, me direz-vous fidèles lecteurs ? Tout simplement parce ce qu'étant particulièrement fainéant, je me suis très vite aperçu que la boulange ne serait pas pour moi et que j'avais plutôt intérêt à me concentrer sur la vente de ma "production" intellectuelle.

Bien entendu, il ne s'agit pas de se transformer en gentil géo-trouvetout car l'histoire nous enseigne très vite que l'inventeur qui travaille uniquement pour la beauté du geste se fera, tôt ou tard (et plutôt tôt que tard), enfler jusqu'à la garde par quelque capitaliste sans scrupules qui marketera son idée et en tirera profit...

C'est pourquoi, la vente de ma production intellectuelle n'a qu'un but : proposer une idée innovante qui satisfera la demande du marché la fourguer au plus offrant, mais ça c'est une autre histoire

jeudi 22 janvier 2009

C'est marrant...

...Chaque fois que je reviens en France (j'y passe en moyenne 5-6mois par an), j'entends toujours le même discours sur le manque de formation des jeunes, les cursus qui ne mènent nulle part, les jobs obtenus parce qu'il faut payer le loyer mais qui n'ont rien à voir avec les études entreprises...
Bref, j'ai parfois l'impression que tout cela gravite toujours plus ou moins autour du même sujet, ô combien tabou en France : l'argent.
Parce qu'au final, bien sûr, l'argent ne fait pas le bonheur, blablabla, mais je sais pas vous, mais moi, sans pognon, je trouve que c'est bien plus difficile à gérer.
Je me dis que parfois, il faudrait se poser la question suivante : "quel job (et par conséquent, quelles études) me fournira assez de fraîche pour faire ce qu'il me plaît dans la vie ?" plutôt que "qu'est ce que j'aimerai bien faire plus tard ?"
Oui, je sais, la démarche peut paraître horrible à certain(e)s et j'entends déjà s'élever, ici ou là, des voix : "oui, mais travailler que pour l'argent, ça ne dure pas", "et le plaisir de s'épanouir au travail ?" blablablabla !

En attendant, quand je vois un gamin qui me dit que, demain, il veut être photographe, il me fait un peu penser à une vache qui se présente de son plein gré à l'abattoir. Si vous voulez juger par vous-même de l'étendue des dégâts dans ce secteur, je ne saurais trop vous conseiller la lecture de ce blog de l' inestimable Frozen Piglet qui à l'air d'en connaître un rayon sur le sujet.

Parlons un peu de ma petite personne maintenant, et bien, figurez-vous, qu'avec le recul, je suis bien content de m'être posé la question en ces termes lorsque je fûs, moi aussi, étudiant, à savoir : "quel job me permettra demain d'être à la retraite avant 40 ans".

Bien sûr, tout n'est pas rose, il faut parfois endurer des choses pénibles (des managers incompétents qui gagnent encore plus que vous, des collègues qui ne pensent qu'à vous savonner la planche et toutes les autres joyeusetés du monde merveilleux du travail), mais au final, l'objectif est en bonne voie d'être atteint et c'est bien là l'essentiel (ben oui, j'ai pas encore 40 ans).
Sans compter que, combien d'entre nous (vous) se sont ou se retrouveront vite déçus par la jungle de l'entreprise alors même qu'ils exercent le métier de leur rêve (et qui parfois, ne rapporte pas une thune).

Évidemment, ce que je raconte est horrible et je ne suis qu'un salaud de capitaliste primaire et un fumier (comme tous ceux qui gagnent un peu de cash, rengaine bien connue dans ce pays).

Bon, vous ne croyez quand même pas que j'élevais des huîtres (même si j'adore ça, les huîtres) ?!?

vendredi 16 janvier 2009

C'est la première connerie qui coûte...

...en général en dire d'autres derrière ne change pas le prix global, c'est un peu comme les achats par lot qu'il y en ait 5 ou 10 dedans ne change rien puisque vous prenez le tout !

J'ai un ami arabe (mon dieu ! mais oui, vous avez bien lu et en plus il est riche) et il est plutôt du genre ça-se-voit-sur-ma-tronche-que-je-suis-arabe. Bref, un soir dernier, lors d'une soirée plutôt chic, nous étions assis à côté d'un convive qui, nous explique que, "moi ça ne me dérange pas, mais bon, faut quand même reconnaître que les arabes, en France, ben y en a trop".
Bien, là je me dis soit :
- qu'il doit être sous l'emprise de la drogue ou de l'alcool car il ne peut pas ne pas avoir remarqué que mon ami en question, ben c'est pas vraiment le profil blond aux yeux bleus...
- qu'il est complètement con et que la soirée promet d'être difficile

J'opte rapidement pour la deuxième hypothèse lorsque 5 minutes plus tard, je l'entends expliquer à mon ami qu' "Israël c'est vraiment des salauds et vive la palestine !"

J'ai failli me déboiter la mâchoire de rire...
Finalement on a passé une très bonne soirée :)

vendredi 9 janvier 2009

Je ne sais pas si vous avez remarqué

mais la période des fêtes de fin d'année est généralement celle où l'on (re)voit également fleurir les activistes de tout poil qui luttent farouchement contre le gavage des oies (dont l'un des slogans phare est : "le foie gras, on s'en passera").
Parlez pour vous oui ! Moi je ne vais certainement pas m'en passer !
J'ai même pu lire dans un de leurs canards (oui, je sais, le jeu de mots est nul) que le gavage était une activité "inhumaine". Depuis quand assimile-t'on le canard ou l'oie à l'espèce humaine ??


Bref, au lieu de nous faire chier avec du lobbyisme à deux euros sur des sujets aussi peu palpitants il m'est avis qu'ils feraient mieux de dépenser leur énergie pour d'autres causes plus intéressantes. D'ailleurs sur ce point, je leur suggère vivement une petite promenade matinale dans les RER parisiens aux heures de pointe (la ligne A d'après mes souvenirs est excellente pour cela) : entassés et écrasés jusqu'à l'évanouissement pendant parfois plus d'une heure !!! Même les oies, on ne les transporte pas dans des conditions pareilles...
Bientôt l'animal sera mieux protégé que l'homme, on croit rêver...
Mais bon, comme me le faisait très justement remarquer un ancien boss : "ton avis, on s'en fout".

Heureusement, au cas où vous ne le sauriez pas, la France a fait inscrire, il y a quelques années, le foie gras au patrimoine culturel français. Ce qui veut dire que c'est pas demain la veille que la commission Européenne pourra nous pondre une directive à la con pour nous interdire de produire du foie gras.
A la bonne heure ! Si nos gouvernants ne font rien de bon, au moins ils aiment la bonne bouffe et, pour une fois, ils ont senti le vent arriver (en provenance d'outre-atlantique, notamment, où la propagande anti-foie gras bat son plein depuis des années) et ont pensé à protéger leurs arrières (et accessoirement les nôtres) !

Voilà une bonne chose de faite ! Sur ce, je m'en retourne de ce pas m'en payer une bonne tranche (de foie gras, évidemment), le tout accompagné d'un petit cru classé en sauternes dont la première lettre est un Y.

Activistes anti-foie gras de tout poil, je vous engraisse et je vous souhaite une bonne année :)