...Chaque fois que je reviens en France (j'y passe en moyenne 5-6mois par an), j'entends toujours le même discours sur le manque de formation des jeunes, les cursus qui ne mènent nulle part, les jobs obtenus parce qu'il faut payer le loyer mais qui n'ont rien à voir avec les études entreprises...
Bref, j'ai parfois l'impression que tout cela gravite toujours plus ou moins autour du même sujet, ô combien tabou en France : l'argent.
Parce qu'au final, bien sûr, l'argent ne fait pas le bonheur, blablabla, mais je sais pas vous, mais moi, sans pognon, je trouve que c'est bien plus difficile à gérer.
Je me dis que parfois, il faudrait se poser la question suivante : "quel job (et par conséquent, quelles études) me fournira assez de fraîche pour faire ce qu'il me plaît dans la vie ?" plutôt que "qu'est ce que j'aimerai bien faire plus tard ?"
Oui, je sais, la démarche peut paraître horrible à certain(e)s et j'entends déjà s'élever, ici ou là, des voix : "oui, mais travailler que pour l'argent, ça ne dure pas", "et le plaisir de s'épanouir au travail ?" blablablabla !
En attendant, quand je vois un gamin qui me dit que, demain, il veut être photographe, il me fait un peu penser à une vache qui se présente de son plein gré à l'abattoir. Si vous voulez juger par vous-même de l'étendue des dégâts dans ce secteur, je ne saurais trop vous conseiller la lecture de ce blog de l' inestimable Frozen Piglet qui à l'air d'en connaître un rayon sur le sujet.
Parlons un peu de ma petite personne maintenant, et bien, figurez-vous, qu'avec le recul, je suis bien content de m'être posé la question en ces termes lorsque je fûs, moi aussi, étudiant, à savoir : "quel job me permettra demain d'être à la retraite avant 40 ans".
Bien sûr, tout n'est pas rose, il faut parfois endurer des choses pénibles (des managers incompétents qui gagnent encore plus que vous, des collègues qui ne pensent qu'à vous savonner la planche et toutes les autres joyeusetés du monde merveilleux du travail), mais au final, l'objectif est en bonne voie d'être atteint et c'est bien là l'essentiel (ben oui, j'ai pas encore 40 ans).
Sans compter que, combien d'entre nous (vous) se sont ou se retrouveront vite déçus par la jungle de l'entreprise alors même qu'ils exercent le métier de leur rêve (et qui parfois, ne rapporte pas une thune).
Évidemment, ce que je raconte est horrible et je ne suis qu'un salaud de capitaliste primaire et un fumier (comme tous ceux qui gagnent un peu de cash, rengaine bien connue dans ce pays).
Bon, vous ne croyez quand même pas que j'élevais des huîtres (même si j'adore ça, les huîtres) ?!?
Classe affaire
Il y a 1 mois
Moi j'y croyais aux huîtres ...
RépondreSupprimerAlors je suis très déçu
Bon en même temps, il suffit que des huîtres sans papiers passent quinze jours dans les marennes Oléron pour devenir Made in Oléron alors. Il faut toujours se méfier de tout.
F.Piglet
Mais non FP tu n'es pas...
RépondreSupprimerCeci dit, tu as raison, pas les temps qui courent, il vaut mieux être méfiant !
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