vendredi 27 février 2009

Il est toujours amusant...

...De constater que la presse et les médias d'une manière générale se mobilisent pour alerter leurs lecteurs sur les dangers qui la (les) menacent.
Pas plus tard qu'il n'y a pas longtemps, je lisais encore un article sur la presse en danger et pourquoi son modèle économique risque de se casser la gueule... Et laissez moi vous dire que le ton est alarmiste à souhait, tout juste si l'on essaye pas de vous arracher une larme...
Hé ben mes cochons, il fallait peut être y penser plus tôt non ?? Ha oui, c'est sûr, les rentes de situation de certains vont en prendre un coup.
Et bien entendu, l'auteur ne manque jamais une occasion de remettre le lecteur "face à ses responsabilités" en sous-entendant à peine que c'est de sa faute après tout, puisqu'il (le lecteur, suivez un peu bordel!) préfère lire une information gratuite que de lire une information payante (mais Ô combien qualitative, n'est ce pas, nous en conviendrons tous)...
S'ensuit une longue plainte sur tous les malheurs qui s'abattent sur eux (perte des abonnés, coût du papier qui augmente, etc.)

Je n'ai pas l'impression que tout cela respire la remise en question profonde et sincère...

En même temps, quand on voit (à quelques exceptions près) le peu de qualité et de traitement de fond apportés à la plupart des articles de toute cette presse, comment s'étonner que les lecteurs préfèrent une presse gratuite qui se contente le plus souvent d'un copier/coller des dépêches AFP ?

Au lieu de se plaindre et de se masturber le bulbe en réunions inutiles, il me semble que ces braves gens devraient se sortir les doigts du cul et vite !

vendredi 20 février 2009

les mystères de la pub

Je suis tombé sur la 298 654 228 646ième pub d'un constructeur automobile qui expliquait, sans rire, comment leurs ingénieurs "maximisaient le positif, minimisaient le négatif et humanisaient la mobilité", rien que ça....
Déjà, je me demande comment un concept aussi vaseux a bien pu passer le stade de la validation. J'ai soudain eu l'impression d'être replongé dans les cours de marketing stratégique dispensés en MBA (non, n'insistez pas, vous ne saurez pas quel MBA j'ai suivi) où l'intervenant n'avait d'autre source d'inspiration que ce livre merdique qu'est le mercator. Je m'étais cru dans un mauvais cauchemar à l'époque, je constate hélas qu'aujourd'hui ce cauchemar continue.

Bref, ce serait ma boîte, j'aurais renvoyé sur le champ l'ensemble de l'équipe marketing et j'aurais ensuite enfoncé le dernier pot catalytique conçu par la R&D dans le fion du publiciste à la con qui m'a pondu cette bouse pour voir s'il sentait bien "l'humanisation de sa mobilité intestinale"...

Bien sûr, je ne peux m'empêcher de me poser la question de l'utilité d'un plan de sauvetage de l'industrie automobile quand je vois les millions d'euros que ces mêmes constructeurs continuent de dilapider pour imposer leurs spots moisis aux heures de grande écoute...

PS : ce n'est pas cela qui va m'empêcher de changer pour la nouvelle Z4 !

vendredi 13 février 2009

Le boulanger et l'inventeur (2)

Pour faire suite à mon précédent post, nous avons vu qu'il est donc nettement plus profitable (pour peu que vous en ayez les capacités) de vendre votre production intellectuelle que votre labeur.
Rappelez vous l'époque où le téléphone portable faisait ses premiers pas : une batterie avec 10 minutes d'autonomie en communication et surtout un téléphone aussi portable qu'une tour d'ordinateur avec un poids d'enclume...Ca y est, vous vous rappelez ?
En ces temps reculés, donc, un inventeur avait mis au point un émetteur annihilant tout simplement les ondes émises ou reçues par le téléphone portable en question.
Et là, vous vous dites : "allons bon, ces brouilleurs d'ondes, on en entend toujours parler sans jamais en avoir vu la queue d'un" ! Patience, patience, attendez la suite...

Bref, notre inventeur, fort content de son invention était en même temps fort perplexe quant à sa diffusion et aux difficultés à venir pour commercialiser sa trouvaille.
Et là, vous vous dites : "Mais, il y a pourtant plein d'applications possibles : hôpitaux, salles de cinéma, de concert, musées, trains, avions, etc. il n'y a plus qu'à prendre contact avec tout ce petit monde qui sera forcément intéressé". Ben non, vous n'avez rien compris où plutôt, vous êtes dans le profil du gentil géo-trouvetout et ne raisonnez pas sur le process qui vous permettra de tirer le meilleur parti financier de votre invention. C'est tout à votre honneur !

Bien, si, maintenant, vous êtes plutôt comme moi, c'est à dire fainéant, plein d'idées, un peu fourbe et aimant l'argent (hooo pas bien ça, Satan, sors de ce corps !), vous vous dites qu'il y a une catégorie d'individus qui prêteraient une oreille encore plus attentive à votre idée. Vous voyez où je veux en venir ? Non, toujours pas ? Vous êtes vraiment pas doués ! :)

C'est là où, finalement, se trouve le véritable challenge, celui qui va vous demander de bosser comme un fou (mais pas trop longtemps non plus, faut pas déconner) pour arriver à votre fin et de ne plus seulement cogiter à perte seul dans votre coin.

Après de multiples efforts, vous avez donc réussi à réunir un responsable marketing pas trop mal placé dans l'échelle hiérarchique de chaque opérateur téléphonique dans une même salle.
Vous devinez la suite maintenant ?

Vous leur demandez donc d'allumer leur joujou à la con et vous admirez leur tête déconfites...
Ensuite, il ne reste plus qu'à leur poser l'ultime question : "Messieurs, combien êtes vous prêts à mettre sur la table pour que cette invention ne voit pas le jour ?"

Voilà, voilà...

mardi 10 février 2009

Il paraît...

...Que la France va "encadrer" les rémunérations des traders, vous avez lu ça vous aussi, c'est dingue, non ?
Décidemment, la propagande gouvernementale n'est jamais avare d'une bonne blague et dieu sait s'il est bon de rire en ces temps obscurs...
Bien évidemment, tout ceci ne risque pas d'arriver et quand bien même l'état tenterait de mettre en place une telle disposition, le résultat serait imminent : départ massif de cette frange de la population financière vers des contrées moins hostiles à l'argent...

Cela m'amuse toujours autant (enfin, c'est une façon de parler) de constater les mesures démagogiques que la France (elle n'est pas la seule, rassurons nous) est prête à mettre en oeuvre en le clamant haut et fort et qui, 99 fois sur 100, ne sont suivies d'aucun effet.

Ceci étant, le principe est toujours le même : les mesures dont l'aboutissement serait souhaitable ne sont jamais appliquées et les mesures dont personne ne veut, sont elles, appliquées à coup sûr !
Il suffit de voir les résultats en matière de politique sur la recherche scientifique en France : mais oui, souvenez vous, la fameuse "fuite des cerveaux"...

Ben voilà, et après on me demande pourquoi je suis parti travailler à l'étranger !

vendredi 6 février 2009

Depuis peu...

...nous voyons fleurir de tout côté des mesures gouvernementales visant à limiter les rémunérations des grands du monde de la finance et d'ailleurs...Et bien moi, tout cela me fait doucement rigoler.
Franchement, qui peut être assez naïf pour croire une seule seconde à cette progagande gouvernementale ?
"Je veux bien t'aider" dit le politique au financier "mais en échange tu renonces à ton bonus"...
Tout d'abord, ces gens là se payent des salaires gargantuesques depuis des années, alors une année de salaire en plus ou en moins, cela ne changera pas grand-chose.
Ensuite, vous allez voir que toutes ces sociétés vont s'empresser de rembourser les aides des états le plus rapidement possible afin de faire sauter, au plus vite, cette pseudo-barrière.
Et enfin (surtout!), faîtes confiance au génie (malfaisant) de ces messieurs pour trouver un moyen efficace de se payer sur la bête comme ils l'ont toujours fait...

Bref, cette mascarade n'a qu'un objectif : jeter encore un peu plus de poudre aux yeux des prolos et de ceux qui galèrent... Et quand j'entends ces mêmes personnes se satisfaire de ces annonces en les trouvant justes et nécessaires, je me dis qu'ils ne sont pas sortis de leur merde...

Parce que bon, je ne sais pas pour vous, mais ici, dans le 8ie à Paris, ben la crise, je la vois pas trop... :)
Sur ce, je vous laisse, c'est l'heure de m'allumer un petit D4 de derrière les fagots dont vous me direz des nouvelles...

Hala Up, Barbatruc !

Récemment sur youtube...

...Je suis tombé sur une interview télévisée de Jean-Marie Messier par un journaliste. Puis rapidement, dans la même journée, j'ai revu l'ami Jean-Marie sur le site web du monde et en une de la tribune, il paraît qu'il était même sur France Inter. Bon, j'ai pas regardé le journal du soir (ni du midi d'ailleurs), mais je serais bien surpris qu'une chaine ne lui ai pas réservé un petit passage express entre un article sur l'augmentation du prix de la saucisse sèche du côté de Ruynes en Margeride (une information de tout premier ordre) et un reportage bidon sur le drame de la bande de gaza monté de toutes pièces avec des images d'archives et des vidéos piquées sur youtube...

Bref, j'ai rien contre Jean-Marie en particulier, après tout, des patrons du CAC (et d'ailleurs) qui coulent des boites et se barrent avec le magot, y en a plein les rues, y a qu'à se baisser pour en trouver.
Non, ce qui m'embête, m'ennuie, me tracasse, me colle une diarrhée profuse, c'est qu'on nous ressert toujours les mêmes gueules qui viennent vomir leurs dernières pensées à la télé, à la radio, dans la presse, sur le web, bref, partout !
Parce qu'en même temps, Jean-Marie, c'est quand même un parachute d'environ 20 millions d'euros lors de son départ (on va pas chipoter sur le chiffre exact, je ne le connais pas de toute façon et vous non plus) et une entreprise pas vraiment au top.
Et quelques années plus tard, en plein marasme financier, re-v'là le Jean-Marie qui nous pond un bouquin dans lequel il explique comment le système a dérapé, comment tous ces salauds de financiers s'engraissent sur des salaires indécents, et blablablabla....
Houuuuu putain, la franche rigolade, Jean-Marie, arrête, j'ai mal au ventre tellement je me marre...

Non mais, franchement ! Fermez la, ça nous fera des vacances.
C'est quand même fabuleux comment tous ces médias à la con nous propulsent toujours sur le devant de la scène, les mêmes tronches d'escrocs qui plument tout le monde et reviennent ensuite jouer les donneurs de leçons...

Mais le plus beau, dans tout ce merdier, c'est la question du journaliste, qui à n'en pas douter se croit intelligent et demande à Jean-Marie s'il referait la une de paris-match avec ses chaussettes trouées ! Si ce n'était pas une erreur ?

Houla, lui aussi il m'a fait bien rire, j'en ai encore mal aux côtes ! Comment un journaliste qui se respecte peut-il poser une question aussi con et dénuée d'intérêt ? Il a préparé son sujet en fumant de la marie-jeanne à haute dose, c'est pas possible autrement. Mais le pire, c'est qu'il doit être persuadé que cette question est tout à fait pertinente et va déstabiliser son interlocuteur.

Mon couillon soit tranquille, le Jean-Marie il en a baisé des plus retords que toi et d'ailleurs si tu avais un peu de couilles au cul, tu lui poserais une vraie question du genre : "monsieur messier, vous n'avez pas honte de revenir jouer les donneurs de leçons alors que vous vous êtes vous même servis grassement dans ce système que vous décriez tant ?"
"Et là, la marmotte, elle met le chocolat dans le papier"...

Enculés !